La Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées (FETAPH), à travers son Programme d’appui à l’inclusion des enfants et jeunes handicapés soutenu par Liliane Fonds, a organisé à Lomé une importante rencontre d’échanges et de mise en commun des expériences en matière d’adaptation des évaluations scolaires.
Cette initiative, qui s’inscrit dans une démarche participative et inclusive, visait à harmoniser les pratiques, vulgariser les outils existants et renforcer le plaidoyer en faveur d’une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des élèves handicapés dans le système éducatif togolais.
La rencontre a rassemblé des représentants du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, du Ministère des Enseignements primaire, secondaire et technique, de l’Université de Lomé, de l’Office du Baccalauréat, des organisations de personnes handicapées membres de la FETAPH, ainsi que des experts techniques et financiers (GIZ, CMB, UNICEF, etc.).
Les travaux ont débuté par une présentation des expériences et pratiques actuelles, suivie d’un débat structuré permettant aux participants d’identifier les forces, faiblesses, redondances et complémentarités du système. La démarche adoptée s’est articulée autour de trois grandes étapes :
1. Réunion d’harmonisation et de partage d’expériences : une occasion de dresser un panorama global des initiatives et d’identifier les zones de convergence.
2. Vulgarisation des pratiques d’adaptation scolaire : pour favoriser une meilleure appropriation par les différents acteurs éducatifs.
3. Plaidoyer pour le renforcement des services déconcentrés : en vue de renforcer les capacités des inspections régionales, des enseignants et des autorités éducatives locales.
Dans son intervention, le président de la FETAPH, M. Akapko-Numado Gratien, a illustré l’importance des aménagements raisonnables par des cas concrets: « Nous devons capitaliser et documenter ces expériences pour les transformer en outils de référence. C’est ce qui permettra aux chefs de centres d’examen, aux enseignants et à tous les acteurs éducatifs d’agir en connaissance de cause et d’offrir les mêmes chances à tous les élèves. »
Il a également souligné l’importance de la sensibilisation : « Les enseignants doivent être formés, les enfants handicapés eux-mêmes doivent être informés qu’ils ont droit à des aménagements raisonnables lors des évaluations. C’est en diffusant cette information que nous pourrons briser les inégalités persistantes. »
En groupes thématiques, les participants ont documenté les bonnes pratiques, identifié les principaux défis rencontrés et proposé des pistes d’amélioration. Les échanges ont abouti à des recommandations concrètes, notamment le renforcement de la sensibilisation dans les écoles et communautés, la diffusion des outils pédagogiques adaptés et le développement de programmes de formation continue pour les enseignants.
En clôturant la rencontre, la FETAPH a réaffirmé son engagement à poursuivre le plaidoyer pour une école réellement inclusive au Togo, où chaque enfant, quelles que soient ses particularités, puisse bénéficier d’une éducation de qualité, équitable et adaptée.
